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 Interview avec Salima Haddour, ONMT du Maroc en France

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am3doure




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Interview avec Salima Haddour, ONMT du Maroc en France Empty
MessageSujet: Interview avec Salima Haddour, ONMT du Maroc en France   Interview avec Salima Haddour, ONMT du Maroc en France Icon_minitimeVen 2 Nov - 19:57

Salima Haddour, ONMT du Maroc en France

La jeune femme qui vient de prendre la direction de l’OT du Maroc à Paris a bien des atouts : de solides formation et expérience, plein de charme, un enthousiasme rafraîchissant, une stratégie claire.

Depuis quand travaillez-vous pour le tourisme marocain ?

Depuis début décembre. J’ai fait un grand tour du Maroc en voiture : 6000 km. Crevant mais génial. Je suis en poste à Paris depuis début février. Pendant ma tournée de reconnaissance, j’ai rencontré partout les institutionnels et les professionnels, chacun me vantant sa ville ou sa région, me munissant des arguments pour bien la vendre, me disant ses attentes par rapport au marché français.


Après une partie de votre vie comme consultante, sans responsabilités de gestion, sans la pression des résultats, n’êtes-vous pas un peu désorientée ?

Je ne suis arrivée que depuis quelques semaines et j’ai l’impression d’être ici depuis toujours ! J’ai trouvé exactement ce que je cherchais : tout au long de la journée, des propositions, des opportunités, des idées de partenariat, des manifestations à créer ou à accompagner. Chaque jour apporte sa part d’imprévu, c’est merveilleux, et je n’ai pas tellement le temps de l’introspection ! Mon précédent métier m’a donné l’habitude de débarquer dans un secteur inconnu jusqu’alors, de devoir le découvrir très vite pour y trouver ma place.

Je n’ai donc pas eu de problèmes en arrivant ici.


Quel est votre premier constat, avec votre œil neuf ?

C’est que le Maroc est, en France, une destination bien connue et appréciée, ancrée dans l’inconscient des Français. Mon défi, mon challenge, c’est de maintenir et accroître encore les excellents résultats de 2005 : une croissance de 15 %, un total de 1,3 million de touristes français venus au Maroc.


Et en 5 ans, pour satisfaire à la Vision 2010, vous devrez porter ce chiffre à 2 millions !

C’est cela qui est excitant ! Nous y parviendrons parce que j’ai la chance d’avoir une excellente équipe.


Quelle sera votre stratégie ?

Mon véritable défi, ce n’est plus d’installer le Maroc dans l’esprit des Français, c’est déjà fait – c’est notre marque ombrelle –, mais de communiquer sur chaque destination marocaine, avec son propre positionnement. Marrakech, la locomotive, ville magique, cosmopolite, plutôt haut de gamme, avec “sa” plage, Essaouira ; Agadir, qui n’est pas une station balnéaire banale, mais un produit de qualité qui convient aux Français qui ne veulent pas “bronzer idiots”. Fès, méconnue, merveilleuse destination de court séjour, avec son arrière-pays, la montagne, Meknès ; Fès peut devenir une ville de festivals, une ville attirante autant que l’est Marrakech, avec une animation différente, c’est un berceau culturel, une ville secrète, à découvrir dans sa discrétion. Et Ouarzazate, porte du désert, une région d’évasions, authentique, avec des paysages sublimes qui vous restent en tête pour la vie. Sans oublier Tanger, la mythique, ensorcelante, avec un arrière-pays envoûtant. En bref, notre attaque du marché français doit être ciblée, focalisée ; nous devons faire passer le message qu’il y a plusieurs Maroc, tous très différents, tous méritant d’être découverts, chacun justifiant un nouveau voyage, un nouveau séjour. Je veux également m’appuyer sur 3 des atouts majeurs du Maroc : le golf, avec des parcours exceptionnels ; le bien-être et la thalasso ; le tourisme d’affaires : congrès, conventions, incentives, séminaires, etc. Ces atouts peuvent se marier avec la plupart de nos destinations.


Parviendrez-vous à faire se rencontrer chaque destination et sa clientèle spécifique idéale ?

Je n’en doute pas. Chacune de nos destinations est typée. Mais chacune peut répondre aux attentes et aux désirs de plusieurs clientèles. A nous de bien les expliciter.


Quelques exemples ?

Agadir : derrière la plage, il y a toute la région du Souss, pour des randonnées inoubliables. Fès : à côté de ses fervents admirateurs cultivés, il y a place pour des familles avec enfants désireuses de s’offrir de jolis circuits thématiques, ludiques. Ouarzazate : le baroudeur, l’aventurier sac à dos y trouve son bonheur ; mais la route des Kasbahs, la vallée des Roses, les palmeraies, les dunes présentent beaucoup d’intérêt pour un bivouac avec des enfants. Le Grand Canyon, ou plutôt son équivalent en émotions, n’est qu’à trois heures de Paris.

Ce ne sont que des exemples.


Aurez-vous les moyens de promouvoir toutes ces images dans un même temps ?

Se disperser ne servirait à rien. Mes destinations de l’année, en 2006, avec des états d’avancement différents sont Marrakech, Agadir, Fès et Ouarzazate. Je ne consacrerai pas la même énergie et les mêmes efforts pour le maintien de Marrakech et Agadir, le lancement de Ouarzazate ou le renforcement de Fès. Ni les mêmes leviers.


Ne craignez-vous pas de nuire à l’image globale du Maroc en la fragmentant ?

Certainement pas. L’unité du Maroc, sur le plan promotionnel, c’est sa diversité avec un souci constant de qualité. Le Maroc est un produit haut de gamme incomparable. Je n’accepte pas le terme tourisme de masse quand on parle du Maroc.


Pourtant, quand on envisage 10 millions de visiteurs…

C’est du tourisme de volume, qui ne dénature ni défigure le pays, ses stations ou ses paysages. Le tourisme de masse, ce sont de grandes concentrations de béton, d’hôtels, sur des plages qui ont alors perdu toute leur authenticité.


Comment allez-vous traiter vos quatre priorités de 2006 ?

Pour Marrakech, une ville tout à fait essentielle au tourisme marocain, je veux raviver et soutenir le feu ; sa notoriété est installée ; il me faut simplement inciter les tour-opérateurs à y accroître leurs capacités. Ma communication ne doit pas passer par de l’affichage mais par des reportages, des événements, etc. Pour Agadir, je dois montrer ses points forts et tirer son image vers le haut, en mettant en exergue le golf, l’incentive, la thalasso, l’arrière-pays. En revanche, pour Fès et Ouarzazate, je dois créer une demande, élargir les cibles de clientèles, en faire parler, étonner et surprendre. Il me faut convaincre les Français qu’ils ont encore des merveilles à découvrir au Maroc.


Aurez-vous un budget suffisant pour remplir tous vos objectifs ?

C’est un faux problème ! J’estime qu’avec mon budget actuel je peux déjà lancer beaucoup d’actions. A condition de ne pas me tromper sur mes objectifs et mes stratégies. L’important, c’est d’innover dans les outils marketing, être présents partout où il est possible de capter des clients.
Sans oublier que je peux m’associer avec mes partenaires français et marocains pour conjuguer mes moyens et les leurs : nous tendons vers le même but. Je souhaite accompagner tout ce qui peut concourir à une meilleure connaissance de nos destinations prioritaires sur le marché français. Des festivals sur Fès, tel celui de l’art culinaire où nous ferons intervenir de grands chefs étoilés français pour revisiter la cuisine marocaine ; le mois du Maroc au jardin d’Acclimatation à Paris où , sur 50 m2 par ville, nous reconstituons des symboles architecturaux de Fès et de Ouarzazate, etc.
Avec les tour-opérateurs, je souhaite faire du co-marketing, en fonction de leur positionnement et de la destination qu’ils souhaitent pousser. Enfin, je compte m’appuyer beaucoup sur les réseaux d’agents de voyages qui sont des prescripteurs puissants. J’affiche ma volonté de les aider à mieux connaître nos destinations ; je m’aperçois que les vendeurs savent peu de choses sur Fès et Ouarzazate : nous complèteront leur information.


Comment avez-vous l’intention de promouvoir les nouvelles stations du plan Azur ?

Elles apparaîtront progressivement sur le marché. Ma première mission consistera à inciter les tour-opérateurs à les programmer. Ensuite, nous communiquerons vers le grand public. Fin 2006, nous commencerons à
mettre le zoom sur le Nord du Maroc, Tanger et sa région, et sur la première station qui devrait s’ouvrir aux touristes dès 2007 : Saïdia.


Le plan Azur va enrichir notre offre en balnéaire de qualité, bien intégré à l’environnement, et nous permettra d’atteindre notre objectif de 10 millions de visiteurs dont 2 millions de Français.
Chaque station aura son positionnement en fonction de son site, de son style, de ses équipements, de son arrière-pays. Tout cela se fera peu à peu, à nous de bien anticiper et de bien nous préparer.

Source:Stratégos, la revue des stratégies du tourisme, des voyages et des loisirs.www.strategos.fr
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http://www.zorkani.uniterre.com
 
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